Crédit d'images : Sergio Souza by Pextel
Monoxyde de carbone, records de températures, catastrophes naturelles en chaîne, incendies de forêt, et même dans l’eau, intoxications, zoonoses…
Cette semaine ce fut le tour du Canada à atteindre les 46,5°C, un record historique pour le pays. À nouveau, la nature crie son alerte. Après cette crise, si les politiques ne mettent pas en place des mesures en faveur de l’environnement, s'ils ne prennent pas en compte la santé publique, l’équilibre de l’écosystème et la survie sur terre, les risques pour l’espèce humaine sont évidents. Au milieu de ces risques il y a la pollution du CO2 (dioxyde de carbone) qui repart en hausse, après la crise sanitaire.
Que nous ayons déjà dépassé la limite planétaire, nous le savons, et pourtant la grande industrie, et sa croissance, soutenue par les politiques en place, semble l’ignorer. En vérité, concernant le CO2, pour que cela soit au moins « contrôlé », il faudrait que les émissions de CO2 baissent de 5% immédiatement mais, en réalité, elles augmentent en moyenne de 10%.
Des études publiées par Santé Publique France, montrent que des milliers de décès ont été évités en 2020, dans différents pays, grâce à la diminution sévère de microparticules et dioxyde de carbone. Une reprise, et/ou rebond de l’activité pourrait causer des dégâts majeurs. En soi, la sortie de crise sanitaire n’est pas encore perceptible, avec la possible quatrième vague, et elle exige déjà une remise en question des politiques en place et d’un tournant vers des décisions écologiques cohérentes dans la durée, en vue de la préservation de l’écosystème. Le problème, nous savons : les politiques mettent en place des stratégies en vue de résultats à court terme, et souvent populistes. Les conséquences qui en découlent, de quinquennat en quinquennat, ce sont des sujets clés qui sont ignorés. L’urgence écologique exige un changement de cap qui, sans doute, viendra d’un réveil citoyen.
Pour les Parisiens déjà habitués à une ville polluée, et avec une qualité de vie naturellement navrante, le constat a été remarquable : nous entendions de manière inédite les oiseaux qui venaient sous nos fenêtres journellement, en plein Paris. Des cygnes sauvages sur la Seine ; nous avions l’impression de respirer sainement dans Paris pour la première. Si la pollution due au chauffage (conséquence du confinement) était en hausse, cela restait peu important en comparaison de la « qualité » de l’air lors d'une circulation « habituelle ».
Même avant que nous rêvions de la COVID, nous savions déjà que l’année 2020 serait une année charnière. Nous savions déjà qu’un freinage important de la production de CO2 devrait être mis en place, afin d’éviter les conséquences. Une fois de plus, rien n’a été fait dans ce sens. Tout semblait très difficilement applicable, inéchangeable dirais-je. Toutefois la crise sanitaire nous a donné les preuves que l’impossible est possible.
L’augmentation du niveau de la mer, la diminution des coraux, les requins qui s'approchent des côtes, le dérèglement climatique... Tout cela nous oblige à prendre au sérieux les différents rapports présentés par les scientifiques. Selon les rapports (GIEC), si nous ne faisons rien d’ici à 2030, nous aurons un réchauffement trop important pour la survie sur terre, surtout dans certaines régions du globe. À cela se rajoutent les conséquences de la migration écologique, sujet très bien connu depuis des décennies par le pouvoir politique, qui ne communique pas, de manière efficace, auprès du citoyen.
La pandémie nous a montré l’importance des risques globaux. L’importance des choix géopolitiques qui sont au-delà des frontières continentales. Un monde globalisé exige ainsi une politique de ce genre, et/ou une vision qui prenne en compte la survie humaine, et non le pouvoir socio-économique. L’homme est une espèce qui doit avoir la possibilité de cohabiter avec les autres espèces. Tout cela va au-delà de la VVS.
Devant la crise économique que s’enchaine, la France, l’Europe, le monde essaie de rebondir en ignorant les sujets écologiques et/ou les prennent en superficialité. Les défenseurs de l’écosystème sont devenus des « Amish ».
L’industrie aéronautique, repart. Le gouvernement déclare supprimer certaines lignes intérieures dans le pays, si le même trajet est possible en train, en moins de 4 heures. Certains diront : c’est remarquable ! Je me demande si c’est de cette manière que nous arriverons aux objectifs de diminution de CO2, fortement conseillé. En fait, un aller-retour France-Bali représente 5 tonnes de CO2, mais les études conseillent 2 tonnes de CO2 par français et par an.
L’Allemagne vote la fin du Glyphosate. L’Europe le libère quelques jours après.
Et l’agroécologie ? Les émissions de protoxyde d’azote ?
Et Monsanto ? soutenu par le GAFAM, par des lobbyistes que tournant la haute politique, et qu’en conséquence détenant la planète ?
Il en va ainsi du feu en forêt Amazonienne, géré de manière honteuse par le gouvernement local, sans intervention internationale comme crime contre l’humanité.
Rajoutons la question de l’agriculture, sur lequel nous sommes victimes et acteurs directs. Nous mangeons, beaucoup, trop, souvent, des nourritures de mauvaise qualité, produites de manière désastreuse dans un niveau d’inconscience époustouflante.
L’objectif « France Relance » représente 100 milliards d’euros : c’est le montant, conséquent, du plan de relance engagé par le gouvernement français pour les deux prochaines années. De ces 100 milliards d’euros, je me demande où, et comment, seront distribués les 30 milliards (inédits) attribués au ministère de l’Écologie. Comment construirons-nous la France de 2030 sans des changements radicaux et une communication efficace auprès des citoyens?
40 à 50 mille morts dus à la pollution de l’air en France chaque année. Est-ce acceptable ? Prenons-nous en compte que ces chiffres seront multipliés ? Ainsi, que dire de la migration écologique ? À ce propos, les chiffres sont frappants : nous traitons d’une personne déménage chaque seconde pour des raisons climatiques, ce qui représente 19,3 millions de réfugiés climatiques par an dans 82 pays (2014). Il y aurait 250 millions de réfugiés climatiques, chaque année, autour de 2050 selon les estimatives.
La COVID nous a montré que nous pouvons agir d’une manière différente.
Un confinement planétaire serait-il nécessaire, tous les ans, pour diminuer ces impacts ?
Anticipation, planification, action. Ceci est bien la séquence qui nous a manqué dans la gestion de la crise sanitaire. Une crise annoncée depuis des années par les scientifiques. Ce qu'il y a de plus désolant, c’est l’évidence de ce que les plus faibles, moins renseignés, seront à nouveau, dans ce chapitre, les premiers pénalisés.
Prenant en compte ces points, que penser du plan de relance français ?
Selon Klaus Schwab et Thierry Malleret, « nous avons besoin d’un « grand reset » ». Remise à zéro, nouveau système, nouveau modèle économique et social comme seule porte de sortie.
Pour les humanitaires comme Yunus ou Shiva, le monde de demain est positif, écoresponsable, social et, surtout, anticapitaliste !
Réalité ? Utopie ?
Shiva va plus loin et arrive même à accuser de plan front la philanthropie comme folie du 21ème siècle. Tromperie, abus… Shiva s’en prend à de riches philanthropes comme Bill Gates, les présentant comme des entreprises à faire du social, non de l’humanitaire. Aurait-elle raison ?
Le fossile, nous impose une réalité : il faut investir et désinvestir ?
Comme dit Shiva : la solution est en nous. Toutefois, je me demande où se trouve le manuel d’instructions ?
Oeil de feu - Incendie causé par la rupture d'un gazoduc sous-marin - Mexico
Durant la première vague de la COVID, la disposition sociale de se protéger, et de défendre ses proches, m’étonnaient. Ce sentiment que nous devions nous soutenir m’époustouflait et prouvait bien qu’une communication positive est capable de mener à bien la politique publique. Pourquoi alors cultivé l’ignorance ?
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